Photo des constellations de la grande Ourse, de la Petite Ourse et de l'étoile polaire
La constellation de la Grande Ourse est la constellation la plus connue de l'hémisphère nord car elle est facilement reconnaissable, même en ville, grâce à sa forme de grande Casserole. C'est à partir de la Grande Ourse que l'on peut repérer l'étoile polaire or comme la constellation de la grande ourse est visible toute l'année en France - on dit qu'il s'agit d'une constellation Circum polaire - alors, s'il fait beau, on peut toujours se repérer facilement la nuit et trouver le nord. Pour se faire, il suffit comme sur le schéma ci-dessus de prolonger 5 fois les deux étoiles qui forment le bout de la casserole et on tombe presque en ligne droite sur l'étoile polaire, elle aussi bien visible même en ville.
Notez qu'hormis le fait d'indiquer le pôle nord en ce moment (car dans 26000 ans ce sera Véga de la Lyre et à nouveau l'étoile polaire dans 52000 ans !), cette étoile de magnitude 2,0 appelée Alpha Ursae Minoris, est une étoile parmi tant d'autres.
Un peu de technique...
Les étoiles du ciel sont visibles les soirs où la lune est absente mai restent tout de même des objets difficiles à photographier car leur éclat est faible. Il n'y a donc pas trente six solutions : il faut poser longtemps ! Vraiment longtemps car si vous trouver que poser quelques secondes la nuit en ville est long, là on parle en dizaines de minutes ! Ici, par exemple, j'ai posé une heure. Et pendant ce temps la terre tourne donc on ne peut les prendre en photo sans compenser la rotation de la terre sans quoi elles n'auraient plus un bel aspect rond mais laisseraient des traînées... qui, quand c'est voulu, peuvent faire de jolies photos. Voilà pourquoi j'installe mon appareil photo Pentax 645Z et son téléobjectif de 35 mm sur cette monture un peu spéciale... dont je vais reparler plus tard.
Pour atténuer cet inconvénient majeur, L'astronomie à l'ère numérique offre un très grand privilège : il n'est plus besoin de poser une heure d'affilée pour arriver à enregistrer la trace des étoiles; vous pouvez dorénavant découper ce temps de pose global en une multitude de poses beaucoup plus courtes (ici 22 fois 3 minutes) et ensuite les assembler en les alignant parfaitement ensemble car, une fois empilée, cette série de photos largement sous-exposées va donner une photo correctement exposée, exactement comme si on avait pris une seule photo en une heure. Une fois empilées, cela revient exactement au même en terme de temps d'exposition. Ainsi, au lieu de poser 60 minutes en continu - ce qui apporte son lot de complications et de risques de ratés, notamment à cause de ces foutus satellites Starlink - j'ai posé 20 fois 3 minutes. Le travail de l'informatique a fait le reste !
L'étoile polaire est une étoile banale mais elle nous indique le Nord plutôt précisément -
Détail à 100%
Enfin, pour éviter que les étoiles ne laissent une magnifique traînée dans le ciel due à la rotation de la terre, j'ai monté mon appareil photo sur une grosse rotule un peu spéciale que l'on appelle une monture équatoriale (modèle AZ-EQ6 de SkyWatcher) et qui, grâce à un moteur qui tourne exactement à la vitesse de rotation de la terre, suit très précisément les étoiles afin de les garder les plus ponctuelles possible sur le capteur. Cela dit, les astrophotographes savent que cela ne suffit pas et c'est pourquoi j'ai aligné à côté de mon appareil photo une petite lunette TS (60 mm de diamètre et 240 mm de focale) sur laquelle j'ai fixé un petit capteur CCD - une caméra numérique - reliée à un mini-ordinateur (Lacerta MGen II) qui va mesurer très précisément les moindres variations
de mouvements d'une étoile guide pour envoyer des micro-corrections vers la monture afin de la rendre "presque" parfaite. C'est redoutable ! Et cela offre un autre avantage pratique : ce petit ordinateur peut même commander mon appareil photo et réaliser automatiquement non seulement le suivi parfait des étoiles mais aussi le déclenchement de mon boîtier autant de fois que j'ai programmé, ici 22 x 3 minutes. Je peux donc observer le ciel avec mon autre télescope dédié à l'observation visuelle pendant ce temps.
Arnaud Frich, le 05 avril 2024
Objectif 35 mm F3,5 Manuel PENTAX 645
f/8,0
1000 iso
1 heure (22 poses de 3 minutes chacune)
RAW (DNG) développés dans Adobe Camera Raw et assemblés dans Photoshop CC.
Appareil photo fixé sur une monture équatoriale SkyWatcher AZ-EQ6 motorisée et guidée automatiquement avec une caméra CCD Lacerta MGen II montée sur une petite lunette guide TS de 60mm et 240mm de focale.
Photo prise à partir de 00h01 TL, le 18 avril 2020, à Cunlhat, dans le parc du Livradois-Forez en Auvergne, par un ciel très transparent.
La célèbre étoile polaire qui indique assez précisément le pôle nord la nuit est une étoile tout à fait banale et pas spécialement brillante mais on peut tout de même la voir en ville.
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mm de focale) sur laquelle j'ai fixé un petit capteur CCD - une caméra numérique - reliée à un mini-ordinateur (
